vendredi 30 mai 2014

Dent ma famille il y a...



Merci à Céline, sa maman (pour retrouver les boutons de partage et le lien vers le mot d'enfant précédent, rendez-vous tout en bas du texte)

Le saviez-vous ?

Si Cloé croit encore à la Petite Souris - d'autant plus qu'elle pourrait être la cousine de son papa, de quoi crâner devant les copines à l'école - elle ne croit manifestement plus au Père-Noël et a une façon assez originale de le signifier à ses parents !

Et c'est vrai que de mon côté aussi, j'ai cru plus longtemps à la Petite Souris qu'au Père-Noël... Pourtant, difficile de déterminer le plus crédible entre le gros-barbu-champion-du-rentrage-de-ventre-pour-passer-dans-tous-les-trous-de-cheminée-du-monde-en-une-seule-nuit et la petite-mini-souris-qui-doit-trimbaler-un-porte-monnaie-quinze-fois-plus-gros-qu'elle-sans-s'asphyxier-sous-les-oreillers-du-monde-entier. Et le tout "sans laisser des petites crottes partout sous mon oreiller" comme dirait ma nièce fraîchement édentée. Autant le dire tout de suite : la véritable magie de tout ça, c'est que les enfants y croient.

Mais une chose m'a interpellée en faisant ce dessin.
Si le Père-Noël est associé à une fête religieuse, la P'tite Souris, elle vient d'où ?

En faisant quelques recherches, j'ai bien vite déniché une thèse sur la Petite Souris écrite par – attention Mesdames et Messieurs – un futur docteur en chirurgie dentaire. C'est pas fun ça ? Se faire soigner les ratiches par un dentiste qui a eu son diplôme grâce à Madame la P'tite Souris, ça fait rêver (et je plaisante pas !) Si c'était mon dentiste, je lui réclamerais un bonbon à la fin de chaque séance !

Bref. Dans ce travail plutôt très bien documenté, j'ai appris avec surprise que la Petite Souris est loin d'être une spécialité française. Mis à part les pays anglophones où elle laisse la place à the tooth fairy, la fée des dents, on la retrouve, avec des variantes, dans le monde entier et jusque dans les contrées reculées de l'Amazonie, du Tibet ou de la Papouasie ! Bon, j'exagère un chouïa mais elle existe vraiment un peu partout dans le monde.

Parfois, comme chez nous, elle vient ramasser les quenottes des enfants, et parfois, ce sont eux qui jettent leur dent vers le ciel, priant une souris de venir la récupérer. Et dans toutes les légendes, toujours la même requête : celle de prendre soin de la petite dent perdue, et d'avoir en échange une dent définitive aussi forte, solide et tranchante que celle de notre rongeur préféré. Apparemment les dents de souris ont leur petite réputation à travers le monde.

Mais quelle peut-être l'origine de cette légende ? Et bien, il n'y a apparemment pas de réponse. On la soupçonne assez ancienne pour qu'elle ait fait le tour du monde, mais aucun écrit antérieur au 19ème siècle n'en fait explicitement cas.

En tout cas dans sa thèse, ce jeune dentiste explique bien que la perte des dents de lait, et en particulier celle de la première, est un passage important vers l'âge adulte. Oui, mais un passage un tout petit peu flippant pour l'enfant de cinq ou six ans, qu'il soit du Sud, du Nord, du Chaud ou du Froid.

Là, il n'en a pas fallu plus à ma lecture pour que les zorribles sensations me reviennent : la dent qui bouge, qui craaaaaaaaaaaaack, le goût métallique du sang, la texture molle et chaude de la gencive à vif, l'impossibilité de voir ce qu'il se passe dans ma bouche, la douleur quand on croque des miettes de pain au mauvais endroit... Ha, j'en ai des frissons dans le dos !

Et au milieu de tout ça, il y avait LE rituel avant d'aller se coucher : laisser la dent devant le petit trou de la plinthe, là sur le palier du premier étage, entre la porte de notre chambre et la fenêtre. Et la surprise au matin d'y trouver à la place une jolie pièce de 10 francs. Et c'est vrai que ça effaçait tout. Alors voilà, la Petite Souris comme compagne pour aider à accepter qu'on perd nos dents, il ne faut pas chercher plus loin.

Question récompense, la pièce (ou les bonbons) posée par la souris en échange de la dent est une tradition assez récente, probablement du 20ème siècle. Avant, on échangeait la dent contre la promesse que la nouvelle soit belle et forte et aujourd'hui, contre de l'argent. Je ne ferai aucun commentaire sur l'évolution de nos sociétés... Voilà, voilà.

Quant à savoir ce que la Petite Souris faisait de mes dents, je crois ne m'être jamais posé la question. Elle les emmenait probablement dans un genre de paradis pour les dents. C'était sûrement suffisant de savoir qu'elle donnait à ces petits morceaux de moi une importance telle qu'elle désirait les emporter. En gros, la P'tite Souris, elle prend ta dent et pi c'est tout !

Il y a quelques mois avec mon frère, on est tombés en fouillant dans une vieille malle sur une petite boîte où nos parents avaient rangé nos dents de lait. J'ai trouvé ça dégoûtant. Et tout de suite après, très mignon. Parce que, si nous on se fichait pas mal de ce que devenaient nos dents une fois saisies par des petites pattes crochues, il y avait dans l'ombre des grands nostalgiques qui eux, n'ont jamais pu les jeter...

Alors et chez vous, comment ça se passait, et quel souvenir en avez-vous ?



Sources 
La petite souris, une histoire de dents de lait dans la littérature pour la jeunesse, Cécile PFLIEGER, 2008.
dimanche 25 mai 2014

Bonne fête maman !



Pour ce jour pas comme les autres, vous avez droit à un bonus : un mot d'enfant que c'est moi qui l'ai dit ! C'est une déclaration d'amour dans le genre ambigu... Autant vous dire qu'à l'époque, elle a pas super mal apprécié (hein ???)
Tes tartes déchirent toujours autant,
BONNE FÊTE MA P'TITE MAMAN !


Et bonne fête à toutes les mamans bien sûr !
Maïs
vendredi 23 mai 2014

Etre ou ne pas être ?


Haaaa, les questions existentielles des enfants... Heureusement elles rendent souvent les sujets difficiles assez comiques !
Merci à Hélène et Denis, ses parents.
mardi 6 mai 2014

Narcisse



Pour ceux qui ne le savent pas, Maïs c'est le nom par lequel mes neveux m'appellent. Et donc Diane est ma nièce. En réalité elle m'a dit ça la semaine dernière alors que nous étions à table, et avait le menton plein de sauce tomate et la serviette maculée de spaghettis... C'est plus raccord dans un décor gnangnan, non ? N'empêche, j'ai fondu plus vite que le gruyère sur mes pâtes, vous pensez bien !
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