mercredi 23 avril 2014
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jeudi 10 avril 2014

E-yo-cu-tion



Conte de frites



Darwin junior



Le saviez-vous ?

Qu'un bout de chou d'à peine deux ans reconnaisse intuitivement la silhouette d'un dino en regardant des oiseaux (certes très moches), c'est carrément balaise !
Car ce n'est que très récemment que les paléontologues ont admis que les oiseaux descendent des dinosaures. Et plus particulièrement de certains théropodes, ces dinos qui marchent sur deux pattes... si vous visualisez un T-rex, c'est gagné : c'est un (très gros) théropode.

En fait, le premier fossile d' « oiseau » – mais il n'en était pas encore vraiment un – a été découvert en 1861 : c'est le fameux Archaeopteryx dont l'empreinte des ailes a été figée dans la pierre. Certains naturalistes y ont reconnu une forme intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux. Mais à cette époque, la paléontologie n'en est qu'à ses balbutiements, la religion est bien présente, et tenter d'expliquer l'origine des espèces n'est pas très bien vu – nous sommes à peine 3 ans après la controversée publication « De l'Origine des Espèces » de Darwin. Cette théorie fera donc polémique pendant, très très longtemps.

Par la suite et pendant tous les 19ème et 20ème siècles, de nombreux fossiles de théropodes vont être mis à jour et montrer, au fil des études, de plus en plus de caractéristiques que l'on pensait propres aux oiseaux : le bréchet, la forme des clavicules, la structure des os, le bec (mais avec des dents souvent)...

En 1960, après avoir minutieusement étudié le squelette d'un nouveau spécimen de théropode et l'avoir comparé à celui des oiseaux, certains paléontologues signent un article revendiquant ouvertement l'ascendance des oiseaux à la famille des théropodes.

Et entre 1970 et 1980, beaucoup d'autres publieront des études allant dans le même sens. Si bien qu'au début des années 80, il est enfin admis par la majorité des paléontologues que les oiseaux descendant des dinosaures, et tout leur arbre généalogique a été remis à jour.

Mais ce n'est pas tout ! À partir des années 90, de nouveaux fossiles découverts en Chine, puis en Allemagne et au Canada, prouvent que beaucoup de dinosaures théropodes avaient des plumes. Et parmi eux le vélociraptor, le terrible dinosaure de Jurassic Park (mais pas le T-Rex, faut quand même pas déconner)

La plupart de ces théropodes à plumes étaient tout bonnement incapables de voler ! Seuls les plus petits, suffisamment légers pour se lancer dans le vide et s'aider de leurs plumes pour planer, ont engendré quelques millions d'années plus tard, les oiseaux.

Ce qui signifie que les plumes seraient apparues pour tout autre chose que le vol : certains pensent qu'elles étaient très colorées et servaient aux parades amoureuses, d'autres invoquent le fait que les théropodes sont forcément devenus endothermes – au sang chaud – à un moment ou à un autre, puisque les oiseaux le sont, et que leurs plumes leur servaient à réguler leur température interne et, en les couvant, celle de leur œufs. Il reste encore beaucoup de questions en suspens sur ce sujet...

Mais Maïs, qu'est-ce que tu racontes là, les oiseaux, ils descendent de Pétri, le copain de Petits Pieds !
Et bien... pas du tout ! Quand les naturalistes ont trouvé le premier fossile de Ptérosaure (le nom scientifique de Pétri) en 1784, il ne savaient pas du tout de quoi il s'agissait, et pour cause : on commençait à peine à comprendre que ces animaux de pierre étaient des espèces disparues ! Il faut attendre 30 ans pour que, et malgré le manque de connaissances à cette époque, il soit déduit que le squelette de cet animal est bien trop différent de celui d'un oiseau pour en être l'ancêtre.
Et si vous voulez tout savoir, l'aile – et le vol – ont été inventés au moins quatre fois dans l'histoire de la vie : chez les insectes, chez les théropodes-oiseaux, chez les reptiles (Pétri) et chez les mammifères (Batman). Elle est pas belle l'évolution ?


Sources :
Plumes fossiles et évolution des oiseaux : quelques nouveautés, Cyril Langlois, 2010.
L'origine et l'évolution des oiseaux : 35 années de progrès, K. Padian, A. de Ricqlès, 2008.

Vers l'infini et au-delà !



Coquillages et crudités



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